premier samedi de décembre

Publié le par jeanphi

Premier samedi de décembre, y aura-t-il de la neige à Noël (et j’espère que non, parce que merci de rouler là-dessus !)

Suis-je assez, complètement, suffisamment, décemment réveillé au moment où je me lance dans l’écriture de ce texte ? M’étant couché au petit matin, ma première percée, à sept heures, s’apparentait davantage à un enfant s’essayant à l’apnée et expulsant brutalement l’air qu’il retenait depuis peu ; je me suis pourtant levé, allant jusqu’à ma salle de bains pour lancer le chauffage d’appoint histoire d’avoir une température plus adéquate le moment venu, puis je me suis recouché. Vers 10h30, j’ai émergé une seconde fois, et il ne m’a alors pas fallu longtemps pour estimer, à la louche (et le tout dans cette fraction de temps qui sépare le clignotement des leds sur mon radioréveil) que j’avais assez dormi eu égard à l’heure de mon coucher et pour ne pas irrémédiablement me décaler d’ici lundi. Parce que je ne suis pas un élève, mesdames messieurs, et je me dois de me préparer, dès le week-end venu, à la perspective matutinale du lundi et au fait que j’y ai cours dès huit heures. Qu’ils s’en moquent, s’en accommodent, ou le tolèrent, mais mes premiers élèves savent me trouver dans ma salle, à l’heure (avant même) et réveillé.
Ceux d’entre vous qui, à se stade de leur lecture, pensent que je noie le poisson dans ces réflexions stériles parce que je n’ai rien à raconter, ne sont pas loin d’avoir raison, mais laissons-les ruminer.

J’ai donc, hier soir, au sortir d’un interminable (deux heures) et néanmoins très prévisible (dans son issue) conseil de discipline, enfilé ma paire d’yeux de chat myope et astigmate pour conduire ma twingo jusqu’à Sens où, Téléthon oblige, le centre-ville était en partie interdit aux véhicules, ce qui m’a obligé à un petit gymkhana dans les rues entourant la cathédrale avant de pouvoir accéder – instant libérateur que connaît chaque automobiliste réussissant enfin à atteindre une destination rendue compliquée par des impondérables – au parking situé en face de l’immeuble où je me rendais.
Comme espéré (parce qu’on ne le prévoit pas), j’ai passé une fort agréable soirée, toute en légèreté et décontraction, ce qui m’a permis de relâcher toute la pression accumulée dans la semaine et en fin de journée. Mes hôtes, charmants jusque dans la frange ajourée de l’hôtesse, m’ont ainsi offert, avec cette absence de formalisme qui sied aux moments d’amitiés, une bulle de rires et de bonnes chairs (en l'ocurrence un charivari de coquilles St Jacques, de champignons et de boudins blancs sur lit de légumes verts) que j’ai goûté jusqu’à la dernière goutte, sans modération. Une bonne soirée, quoi.

Alors forcément, en ce samedi matin où je sais que m’attendent, outre un peu de rangement domestique, des copies à corriger et des cours, ultimes assauts avant l’inéluctable, à peaufiner, je n’ai qu’une envie : me carrer dans mon fauteuil, dans la cuisine, et passer des heures à regarder le jardin, sous le soleil hivernal.

Bonne journée à tous !

Eve St Jones réinterprète The Return of the Space Cow-Boy de Jamiroquai



Publié dans ma vie - mon oeuvre...

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article