assault on precint 13...

Publié le par jeanphi

Bon, en fait, j’ai pas du tout suivi le plan initial. Au lieu de revoir le film de Jewison, j’ai décidé de faire un sort au dvd que j’avais loué samedi matin alors que, les yeux pleurant du fait du froid piquant, je me rendais au marché pour retrouver un couple d’amis. J’avais alors en tête de me le réserver pour dimanche soir mais mon humeur a viré quelque part entre la sieste de l’après-midi et le début de soirée.
Du coup, j’ai vu ASSAULT ON PRECINT 13.
C'est le remake du film de Carpenter réalisé par un Français, Jean-François Richet. Pour commencer, je tire mon chapeau à ce monsieur dont, privilège de l’âge et circonstances atténuantes trop nombreuses à énumérer, je n’ai pas vu le film qui lui a donné une certaine notoriété.
En effet, son film est une réussite et je m’en bouffe les doigts qu’il n’ait pas pu faire ce film en France comme naguère Florent Emilio Siri put faire son NID DE GUÊPES. Cela dit je suis content que les Américains, fidèles en cela à une très longue tradition d’exfiltration des talents européens pour les inclure dans leurs troupes de choc, aient fait appel à un Français pour redonner au film choc des seventies une nouvelle jeunesse.
Longtemps, à une époque où l’idée-même de posséder un jour un magnétoscope n’était qu’une fantaisie prépubère, je regardais avec envie la jaquette d’ASSAUT (le titre français du Carpenter) en me disant que, quand je serai grand, je le verrai ce film, oh ouais ! Et puis je l’ai vu et, même si j’entretiens depuis avec l’anarchiste le plus barré du cinéma de genre américain des relations contradictoires, j’ai aimé son film au point de l’acheter en dvd. Certes, il a mal vieilli et il porte lourdement les stigmates d’une époque marqué par la violence des rapports raciaux aux Etats-Unis, mais son efficacité empruntée au western en fait un modèle du genre maintes fois depuis imité à tort et à travers.
Pas étonnant dès lors qu’en cette époque à cheval sur la fin du millénaire et le début du siècle où les dirigeants des studios ont les yeux rivés sur les ratios bancaires et la satisfactions de leurs actionnaires au point de signer n’importe quel remake d’un film ayant fait ses preuves plutôt que d’oser un peu d’originalité, quelqu’un ait eu l’idée de se lancer dans le toilettage d’ASSAULT ON PRECINT 13.
Qu’est-ce qui a changé depuis ? Rien. Tout. Peu importe.
Oui, peu importe que le sergent en charge ne soit plus noir mais blanc ; peu importe que les assaillants ne soient plus de mystérieux guerriers urbains syncrétisme de Noirs et de Chicanos mais des flics d’élite suréquipés comme dans une partie de Splinter Cell (dont Siri est en train de faire une adaptation au cinéma) ; peu importe qu’il ne s’agisse plus de délivrer un prisonnier mais de le faire disparaître ; peu importe car la trame demeure la même, aussi implacable que quand le film s’appelait RIO BRAVO.
Richet
fait la preuve que, pourvu qu’on lui donne un bon scénario, des moyens et de vrais acteurs, un type de chez nous est capable de, non seulement rivaliser avec les meilleurs d’outre-atlantique (McTiernan et Fincher me viennent à l’esprit), mais aussi dépasser les attentes. Là où Kassovitz s’est planté avec GOTHIKA dont le scénario était inepte et inconsistant, Richet a transformé son essai et je vais désormais le traquer. J’attends aussi de voir ce que Siri a fait de HOSTAGE, son film américain avec Bruce Willis pour voir s’il n’a, à son tour, rien perdu en traversant l’océan.
Un dernier mot sur les acteurs du film : les deux personnages principaux sont impeccablement interprétés par Ethan Hawke (le flic) et Laurence Fishburne (le malfrat). Leurs deux scènes introductrices (le deal et la messe) sont à elles seules des modèles du genre.

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J
christian > bien sûr, pas toi ?<br /> carole > ptdr<br /> francine > oué, c'est pas faux
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C
Dino martin....top bogoss....lol
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C
Ah bon ? Tu portes des chapeaux ?
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F
superbe musique a ecouter sans modération
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