huckabees...

Publié le par jeanphi

J'ai enfin vu J'ADORE HUCKABEES, le film de David O. Russell que j'avais raté lors de sa (non)sortie (du moins à Auxerre) en salles. Si les dvds servent bien à quelque chose, c'est à cela ; et les vacances aussi...

Film éminement sympathique et foutraque à la fois, J'ADORE HUCKABEES est assez indéfinissable ; et c'est tant mieux. Loufoque de par les situations dans lesquelles Russell met ses personnages, le film est aussi une réflexion sur le sens que chacun peut (doit ?) donner à sa vie.
Tout en se moquant gentiment des philosophes et autres coachs qui pullulent aux Etats-Unis, Russell met aussi en perspective une société  consumériste dont les deux mamelles (au sens propre comme figuré !) sont l'automobile et les centres commerciaux (les malls).
Le refus des deux personnages principaux incarnés par Jason Schwartzmann et Mark Wahlberg d'utiliser des automobiles en refusant le tout-pétrole est symptomatique. Je le mettrai personnellement en relation avec ce documentaire qui fait déjà couler beaucoup d'encre là-bas : WHO KILLED THE ELECTRIC CAR ? de Cris Paine, dans lequel l'auteur démontre comment le lobby automobile a enterré le développement de la voiture électrique grand public.
Mais cela dit, en dépit de tous les sujets sérieux et écologistes qu'il évoque dans son film, Russell n'est jamais pontifiant, jamais chiant. La morale à en tirer est que l'on n'est jamais mieux servi que par soi-même à condition de ne pas se couper des autres.
Baguenaude intellectuelle qui sait être grave sans devenir pesante, J'ADORE HUCKABEES est cependant une comédie, comme l'était THREE KINGS avant, et dans lequel jouait déjà Mark Wahlberg et Saïd Tagmaoui.
Film magnifiant ses comédiens sans les laisser pour autant partir en vrille, J'ADORE HUCKABEES offre à Dustin Hoffmann, Lily Tomlin, voire Isabelle Huppert, l'occasion de montrer des facettes de leurs talents que l'on ignorait ; et c'est tant mieux, surtout pour Hoffmann qui y trouve, à mon goût, son meilleur rôle depuis LITTLE BIG MAN.
Mais bien évidemment, j'attendais aussi ce film pour voir, non le beau Jude Law (que j'apprécie en tant qu'acteur mais qui n'émeut pas mes gonades) mais l'australienne Naomi Watts.
Elle est plus qu'une poupée blonde, bien plus que cela, et le confirme de film en film. Sexy, drôle, émouvante, délurée, caricature, elle dispose d'une palette de visages et d'attitudes que je n'en finis pas de découvrir. C'était flagrant dans 21 GRAMMES d'Inarritu, mais j'espère aussi que l'on pourra voir un de ces quatre son ELLIE PARKER ; en attendant la sortie de KING-KONG (en version simple cet été ou longue cet automne, méfiez-vous...).

ps : des nouvelles du front des chats...
Réveillé par la sonnerie intempestive du téléphone vers 8h15, j'ai eu la surprise de voir que deux des trois chattes répondaient à l'appel à l'étage. Enfin, ça été en remontant, après la vaisselle et le premier café, vu que, comme prévu, le temps que je descende, le téléphone avait cessé de sonner. Ah si ! en préparant le café, j'ai été miaulé par la troisième avant qu'elle ne disparaisse à son tour. Garde-chats, garde-chats, c'est vite dit...

Publié dans amènes pellicules...

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F
tellement  bien  que c'est les chats qui gardent jeanphy !
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D
domrod > alors l'ancienne ronque en haut, la noiraude paresse sur la table sous la tonnelle ; quant à la patte-folle, impossible de savoir où elle est (dans la grange ?)...
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D
Trop trop bien...
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D
J'les ai trop bien dressés mes chats ;-)
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D
J'les ai trop bien dressé mes chats! Des vrais ninjas...
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