rip george chesbro

Publié le par jifi

A défaut de devenir paranoïaque je commence sérieusement à trouver que le sort s'acharne sur moi. Ainsi, moins d'un mois après la disparition de Tony Hillerman (sans parler de celle de ma mère qui, par ses lectures, m'insuffla celui des polardeux) j'ai découvert aujourd'hui que George Chesbro avait lui aussi clamsé. Né en 1940 (comme mon père : parano j'vous dis), il est mort à tout juste 68 ans.
Comme pour Hillerman, les romans de Chesbro ont été mes compagnons de lecture et de pérégrinations depuis cette époque où je dcouvris Bone, son premier roman traduit en français et publié par Rivages. Je me souviendrai toujours de ce choc, quasi cinématographique, à la lecture de ce stupéfiant petit concentré d'énergie new-yorkaise, de thriller et de fantastique. Le personnage de Bone, ce sdf arpentant les rues et les sous-sols de New-York sans lâcher un os humain est depuis demeuré l'une des meilleures entrées dans un genre parfois encore brocardé.
Et puis il y a eu, suite au succès de Bone, la traduction des romans mettant en scène Mongo Frederickson, alias Mongo le Magnifique, ex-artiste de cirque, karatéka, criminologue, enseignant, détective, homme à femmes, et de ses amis. La claque se poursuivit alors, s'intensifiant de romans en romans, au fur et à mesure que Chesbro se permettait de tirer ses polars vers le fantastique, la science-fiction, le roman d'espionnage.
J'adorais alors aller dans une librairie, secrètement espérer en ressortir avec un nouveau Chesbro.
Alors certes, il y a encore des romans inédits en France mais les choses ne seront plus comme avant désormais.
De grâce, donc,  n'en jetez plus, au moins pour quelques mois, et si vous pouviez éviter de faire mourir James Ellroy parce qu'il a encore plein de livres à écrire !

le site (en anglais) de George Chesbro
une interview (en anglais) de Chesbro

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