vus en salle, à Toulouse

Publié le par jifi

Je ne vais plus que rarement au cinéma en raison de son coût, d'une offre locale pas toujours alléchante et de la distance. J'apprécie, en revanche, d'y retourner lorsque je suis à Toulouse car j'y vais alors en compagnie et que les choix sont nombreux et attractifs ; seul le temps me manque alors. Durant ma semaine aoûtienne j'ai ainsi eu l'occasion de voir trois films en salle.
LE PREMIER JOUR DU RESTE DE MA VIE de Rémi Bezancon est une chronique familiale contemporaine épatante pour au moins deux, voire trois raisons.
La première, et non des moindres, tient dans son scénario. Loin, très loin des récits dans lesquels les membres d'une famille se déchirent, s'invectivent et s'hystérisent à tout bout de champ, le film de Bezancon nous donne au contraire à voir, non pas une famille idéale, à l'américaine, mais une famille normale, avec ses hauts et ses bas, ses rires et ses pleurs. On y parle, mais pas pour s'écouter discourir ; on y échange, sans s'appesantir sur ce qu'on donne à l'autre ; on s'y aime, maladroitement, mais toujours.
La deuxième est que le film est très bien interprété. Les parents, Jacques Gamblin et Zabou Breitman, sont d'une justesse consommée, épurée, comme s'ils jouaient cette partition depuis des années déjà. Leurs enfants, des comédiens inconnus en ce qui me concerne, sont tous trois étonnants de crédibilité ; ils ne surjouent pas, ne donnent pas l'impression de vouloir prouver quoi que ce soit. Il y a aussi des seconds rôles inattendus tels que François-Xavier Demaison et, surtout, Jean-Jacques Vanier.
La troisième, enfin, c'est que tout en étant un film français accablé d'un titre désastreux (mais qui s'explique, vous verrez) il n'en est pas moins une agréable surprise dont on sort en souriant, juste content d'avoir passé un bon moment. Et c'est déjà pas si mal.
VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE de Eric Brevig est, comme son titre l'indique, une énième revisite de l'oeuvre fameuse de Jules Verne agrémentée, ce coup-ci de deux artifices qui font la différence : le film a été tourné de manière classique et en 3D et l'histoire postule assez vite que le récit de Verne n'était pas une fiction.
L'on y suit donc un géologue (Brendan Fraser), son neveu et une guide islandaise reprendre le chemin emprunté par les héros de Verne dans une aventure assez brève, bien rythmée et qui ne surabuse pas des effets 3D.
De fait, le relief est d'autant plus impressionnant dans les scènes banales, pour la manière dont il nous donne à voir, par contraste, des personnages et des décors en trois dimensions,avec une acuité étonnante.
Pur divertissement donc, accessible aux jeunes enfants (j'ai été le voir, à sa demande, avec ma nièce Lea Marie) comme aux adultes, le film est vraiment à voir dans une salle équipée car sinon...
LA MOMIE 3, LE TOMBEAU DE L'EMPEREUR DRAGON est la troisième aventure du tandem des deux premières MOMIE réalisés alors par Stephen Sommers ; cet opus a été confié à Rob Cohen et Rachel Weisz a été remplacée par Maria Bello. Autre changement : les époux ont un fils, archéologue lui aussi, qui va être à l'origine du réveil de la Momie.
Mais loin de l'Egypte, année sinophilique (les JO ?) oblige, l'action se déroule en Chine et ladite momie est jouée par Jet Li ; on y reconnaît aussi Michelle Yeoh et, dans le rôle du général, le génial Anthony Wong réduit, hélas, à une caricature.
Néanmoins, le résultat est un spectacle plaisant et divertissant ne lésinant sur rien et retrouvant l'esprit du premier film qui louchait sur la franchise Indiana Jones.

Publié dans amènes pellicules...

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B
Naaaan...Tu ne peux pas dire ca de Momie 3...Les blagues et les gags tombent à plat,les acteurs surjouent,le scenario est pitoyableon s'y ennuie...Et c'est abracadantesque...Une vraie désillusion...Et les effets spéciaux sont d'un classicisme,souvenons nous de la bataille de squelettes d'un vieux Ulysse (ou Simbad)... tellement plus divertissant.
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