breaking news...
 | J’aime le cinéma. J’aime le cinéma asiatique. J’aime le cinéma de Hong Kong. J’aime surtout les films de Johnnie To. Il faut dire que depuis que John Woo s’en est allé faire l’Américain, que d’autres, tels Tsui Hark ou Ringo Lam font des aller-retours, To est le seul à représenter une certaine idée d’un cinéma commercial de qualité made in HK. Des films comme THE MISSION, FULL TIME KILLER ou RUNNING OUT OF TIME font partie de mes films d’action préférés, des polars efficaces, filmés avec une maîtrise qui ne tolère aucun déchet dans le cadrage ni le montage, donnant la part belle aux comédiens (au risque, spécialité hongkongaise, du cabotinage) et réussissant, à chaque fois, même sur le plus ténu des scénarios, à exister sans temps morts. Et, quand il y en a, ils sont toujours l’occasion de scènes comiques (la partie de foot avec la boule de papier dans THE MISSION !) qui rappellent que To est aussi un réalisateur de comédies. Invité au dernier festival de Cannes pour la première fois, To a depuis acquis une notoriété nouvelle qui dépasse largement le cercle restreint des aficionados. La sortie en dvd de BREAKING NEWS est un modèle du genre avec campagne de pub dans la presse et à la télévision (il faut dire que le sujet l’imposait). Les films de To sortent maintenant presque partout en salle parce que, même s’il fait ses films pour le public chinois, ceux-ci touchent aussi de plus en plus le public occidental et français par là même. |
| Du coup, l'initiative de Jean-Pierre Dionnet de sortir le film dans sa collection Asian Star est une heureuse surprise, même si BREAKING NEWS n’est pas un chef-d'oeuvre mais un divertissement agréable, respectant en tous points la marque de fabrique de To. Les références à des films comme TIME AND TIDE de Tsui Hark sont malgré tout flagrantes et la fin laisse un peu à désirer, tout comme le manque d’épaisseur des personnages policiers. Cela étant, BREAKING NEWS s’ouvre par un des plus beaux plan-séquence jamais vus (depuis celui ouvrant TOUCH OF EVIL d’Orson Welles) présentant les deux camps (braqueurs et flics) dans leur milieu naturel : les rues de Hong Kong. Rien que pour cette séquence anthologique, le film vaut le détour ! |