les gens, faudrait pas les laisser vivre...
Heureusement que je ne suis pas capable de matérialiser toutes mes pensées tel un personnage de comic-book, de manga ou de manhwa, sinon je ne vous dis pas combien les statistiques des accidents de la route grimperaient en flèche en moins de temps quil en faut à de jeunes cons pour foutre le feu à la caisse pourrie de leur voisin de palier qui na pas les moyens de sen payer une autre. Ce nest pas nouveau. Déjà, tout petit dans lart de conduire, alors que chaque sortie me donnait limpression de rejouer un épisode de Kung Fu avec, dans le rôle du vieux moine aveugle me prodiguant des conseils dans des flash-backs flous, la figure de mon moniteur dauto-école, déjà donc, je ne supportais pas larrogance imbécile de ces peigne-culs qui se croient permis de vous niquer la priorité, dutiliser leurs freins |
en guise de clignotant au moment de tourner, ou de vous coller au cul sous prétexte que, pauvre merde avec un A au derche, vous respectez les limitations de vitesse. Depuis, heureusement, un gouvernement bien à droite et soucieux de remplir des caisses éventrées par trop de réductions dimpôts en faveur des plus nantis de ses électeurs, a rendu populaire la présence de radars automatiques et transformé nos joyeux playmobils de la ville comme de la campagne en autant de percepteurs de taxes version Ancien régime. Alors, du coup, certes, les gens lèvent un peu plus le pied ; mais leur connerie, aussi irréfragable et inéluctable que le suicide collectif sous les auspices du libéralisme imposé comme un dogme indiscutable de notre civilisation consumériste, icelle reste entière. Et surtout par temps de pluie. Je vous entends ricaner, surtout toi domrod, mais peu me chaut, je vous le dis tout de go. Vous navez pas idée comme ça me gonfle de devoir louvoyer entre des abrutis qui demeurent persuadés que, parce quils roulent dans une berline, un monospace ou tout autre véhicule ayant au minimum la puissance de deux twingos (quand je nen ai quune), ils peuvent dès lors se comporter comme des jean-foutres. Voilà pourquoi, en sus des inévitables épithètes dont je les apostrophe et desquels il ressort clairement que leur mère a été infidèle à leur père qui, de facto, nest pas le leur, je leur souhaite le plus souvent daller se fracasser contre une glissière, ou dans un fossé ou contre un arbre, à condition de ne blesser personne par là même. Lidée que ces connards pourraient (devraient) avoir ainsi des accidents, pas nécessairement mortels, me calme quelques secondes jusquà ce que je me souvienne que a) je ne peux influer de la sorte le cours des événements et b) comme le disait Dominique A (et comme domrod le rappelait récemment dans un comm), Il Ne Faut Pas Souhaiter La Mort Des Gens car ça nest jamais assez méchant et parce que surtout ça les fait vivre plus longtemps. |