serenity : cow-boy bebop !

Publié le par jeanphi

Hier soir, je suis tombé amoureux d’un film. Vous me direz, ça tombe bien parce qu’en ce moment je ne suis amoureux de personne. Donc, aucun conflit d’intérêt, ni de culpabilisation. Oh ! cela va demeurer un amour platonique dans la mesure où ce n’est pas un film pornographique et que, même si l’un des personnages y évoque incidemment la promesse de “choses sexuelles”, il n’y est pas question de bagatelle.

Ce film, celui dont je vous annonce la sortie depuis des mois, c’est bien entendu SERENITY, le premier film écrit et réalisé par Joss Whedon, le créateur de Buffy the Vampire Slayer, d’Angel et de Firefly, la série dont le film est l’apothéose et la rédemption.
Je ne vous referai pas le coup de la genèse de la série ni des vicissitudes qu’elle a connu ni de la campagne des fans pour qu’elle revive ni des efforts de Whedon pour lui donner la fin dont tous rêvaient. Non. J’ai cherché des liens, vous n’avez qu’à cliquer et vous balader en gardant un bon dico français-anglais sous la pogne ou dans un onglet. Oué, débrouillez-vous un peu pour une fois...
Or donc, Firefly... euh, lapsus, SERENITY donc est probablement (oui, parce que comme on va de surprise en surprise, on ne sait jamais avec Whedon, il est fichu de faire une suite encore meilleure) le meilleur travail de Whedon, le meilleur film de science-fiction qu’on ait vu depuis des années (ou toujours, ça se discute), le meilleur space-opera sans le moindre extra-terrestre mais avec plein de vaisseaux, de planètes, de poursuites, de bastons, de rebondissements, d’humour, de romance, de tragique et de bonheur.

Oué, du bonheur ! Parfaitement ! Plein, partout, dans les yeux, les oreilles, les poils des bras, dans les battements du coeur et même dans ce qui nous reste de cerveau reptilien ! Plein de synapses à l’unisson en train de glapir “Encore ! encore !” et lançant en temps réel des messages de contentement à des parties du corps insoupçonnées. Mais platonique, hein, pas de corps caverneux qui enfle et ce genre de chose. Non, digne et heureux à la fois, comme un fan de SF frustré au fil des années par l’incurie de l’industrie du cinéma incapable de mettre à l’écran le merveilleux niché dans des romans étant autant de grands films en puissance, et qui, enfin, découvre à l’écran, le grand, pas simplement le petit (qui n’a plus rien à prouver de ce côté depuis Babylon V, Farscape et Battlestar Galactica), que tout est encore possible en la matière. Comment le dire autrement ? Je suis encore tout entier rempli d’un contentement qui a commencé dès les premières images et qui n’a fait que grandir au fur et à mesure et qui, depuis, malgré une nuit de sommeil indécise, n’en finit pas de vibrer en moi.
J’avais déjà apprécié (le mot est faible) les deux premiers épisodes de Firefly vus dans des conditions sur lesquelles je préfère ne pas m’appesantir (la série n’est pas encore, scandaleusement, sortie en dvd) qui m’avaient convaincu de la capacité de Whedon à faire vivre un univers mêlant Sf et western avec ce même humour et ce même souci des personnages que j’aimais déjà dans ses autres productions. Et puis, il y avait aussi la présence, à bord du Serenity de ces comédiens aperçus qui dans Buffy, qui dans Angel : Nathan Fillion, Gina Torres, Adam Baldwin... et les autres, tous aussi excellents et attachants. J’avais vite compris ce qui avait entraîné autant de gens à devenir accro à une telle série fusillée en plein vol par quelques cadres obsédés par le rendement publicitaire.
Mais le film n’est pas un gros épisode de plus gonflé pour le cinéma comme X-FILES le fut en son temps. Whedon a voulu contenter les fans déçus par la “fin” non programmée d’une série censée durer sept saisons sur le papier en mettant un point final (?) à la trajectoire de ses personnages et en offrant un film autonome, ouvert aux amateurs comme aux novices, aux fans du genre, comme aux plus rétifs. SERENITY marque une étape dans la carrière de Whedon, mais aussi dans celle de la SF au cinéma et, même s’il ne devait pas y avoir de suite au film (mais on peut toujours l’espérer), on ne peut qu’attendre avec impatience l’adaptation de Wonder Woman qu’il est en train de tourner.
Liens en anglais dans le texte :
- le site du film
- la page de Wikipedia
- la bande-annonce
- la page de SciFi Channel avec un reportage sur le tournage et - des interviews du cast
- le site de Firefly, celui de Wikipedia

... en français :
- le site officiel du film
- la page d’Edusa sur le film et sur la série
- le dossier d’Écran large
- l’article du Monde consacré au film



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W
Ben Angel, j'ai pas trop accroché. Le personnage me déprime.
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J
wawa > t'as raison, va, t'as raison...<br /> N'oublie pas Angel non plus cela dit...
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W
Oui oui oui<br /> Pis je vais me refaire les sept saisons de Buffy, tiens.
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C
Trop flambant!
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D
Je ne trouve pas le superlatif approprié. C'est un excellent film !
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