sunshine

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Cet oeil-là n'est pas un des miens. En effet, les dérapages de la pollenisation (nul pollen n'a à aller se ficher dans mes yeux, y a rien à y faire pousser bon sang !) auraient plutôt tendance à les injecter de sang, me donnant alors quelque ressemblance avec un des infectés de 28 DAYS LATER !
Non, il s'agit d'un des yeux de Cillian Murphy, l'acteur irlandais qui incarne un des membres de l'équipage de l'Icarus II dans SUNSHINE, le film de Danny Boyle.
J'ai vu le film à Toulouse, dans d'excellentes conditions (grande salle, grand son, version originale et avec un ami), mais je n'avais pas trouvé le temps de vous en parler depuis. Et c'était dommage car passer à côté de ce film (maintenant ou lorsqu'il sortira en dvd), ce serait passer à côté d'un des rares bons vrais films de science-fiction intelligent et divertissant produits ces derniers temps.
SUNSHINE commence alors que la mission d'Icarus II est déjà lancée depuis des mois : le vaisseau doit aller déposer une bombe pour "relancer" notre soleil en train de s'éteindre sous peine de voir la Terre s'étioler inexorablement dans un hiver de plus en plus froid – et mortel. En chemin, sur fond d'inévitables affrontements de personnes et de problèmes techniques, l'équipage devra aussi décider de secourir, ou non, l'Icarus I retrouvé et se poser, au bout du compte, la question essentielle : qu'est-ce qui prévaut, de la mission ou de l'équipage ? Et c'est là,bien davantage que dans le ARMAGEDDON de Michael Bay où Bruce Willis se sacrifiait pour l'avenir marital de sa fille, ou que Tommy Lee Jones en faisait de même à la fin de SPACE COW-BOYS, c'est là donc, dans ce moment de confrontation entre de grands enjeux (ici rien de moins que de sauver l'Humanité) et des considérations humaines (sauver ses amis, voire se sauver soi-même) que le film est une réussite au bout du compte.
Il l'est aussi, de bout en bout, techniquement, filmiquement et au niveau de la direction d'acteurs. Enfermer des comédiens dans un décor, aussi complexe et luxueux soit-il ne garantit pas toujours de bonnes interractions. Ici tout roule à merveille et, alors que le film ne se perd pas en présentations, on comprend vite la dynamique de cet équipage international jusque dans ses comédiens. Ainsi, aux côtés de Murphy, on trouve une Australienne, Rose Byrne, vue dans MARIE ANTOINETTE (et bientôt dans 28 WEEKS LATER), un Néo-zélandais, Cliff Curtis (le psy), un Anglais, Benedict Wong (Trey, le malheureux), deux Américains, Chris Evans et Troy Garity, un Japonais, Hiroyuki Sanada et une Malaisienne, Michelle Yeoh (oui, elle ! la prêtresse du Wu shu, reconvertie en ingénieur spécialisée en cultures hors sol).
Le film fonctionne aussi par son histoire dûe, encore une fois au même Alex Garland responsable en son temps du scénario de 28 DAYS LATER (mais aussi de LA PLAGE avec lequel j'ai eu plus de mal). Il a écrit là un vrai roman de science-fiction, de cette veine mal aimée des voyages au long cours qui dégénèrent le plus souvent à cause du facteur humain. Et si je dis "mal aimée" c'est parce que, souvent, elle a donné lieu à des ratages sur le papier ou à des films qu'on voudrait oublier. Cependant, le film rend involontairement (?) hommage à deux films mineurs que j'ai aimé : THE CORE [Fusion] de Jon Amiel et, bien sûr, à EVENT HORIZON de Paul W S Anderson.

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M
Je suis très, très déçut de n'avoir pu voir Sunshine, une semaine de retard et le box office est terminé, le grand problème du cinéma; les films restent peu de temps à l'affiche, rrrhharrr! ça vaut le grand écran cette affiche là!  Esperons que cela ne sera pas le cas pour 28 WEEKS LATER; je vais m'abonner à une news letters ciné ça sera plus simple.EVENT HORIZON!!! on parle peut de ce film qui pourtant m'a fait l'effet d'une psykobulles , j'adorrre!
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